Résumé

Beauport est l'une des premières seigneuries concédées en Nouvelle-France (1634) et son premier seigneur, Robert Giffard, sera le premier seigneur «résidant». Jusqu'en 1844, la famille seigneuriale beauportoise comptera parmi la minorité de seigneurs résidant sur leur fief, auprès des habitants. Depuis le manoir seigneurial qui était situé au sud du chemin royal, aux limites occidentales de la seigneurie, les seigneurs de Beauport, mais aussi les seigneuresses, exerçaient leur autorité sur la communauté. Cette communication sera l’occasion de revenir sur certaines figures bien connues (presque mythiques) comme Robert Giffard, mais aussi de mettre l’éclairage sur les figures féminines oubliées comme la seigneuresse Marie-Catherine Peuvret. Ce sera aussi l’occasion de réfléchir aux liens entretenus par les seigneuresses avec les « principaux habitants » de cette vieille seigneurie, les Parent, Marcoux, Giroux et autres familles pionnières de Beauport.

Biographie

Benoît Grenier est historien et professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke. Il est depuis 2023 vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la Faculté des lettres et sciences humaines. Ses travaux portent sur l’histoire du Québec préindustriel, plus particulièrement sur le monde seigneurial dans sa longue durée (XVII^e-XXI^e siècles) Il a publié une Brève histoire du régime seigneurial (Boréal, 2012) et codirigé avec Michel Morissette un ouvrage collectif intitulé Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec (Septentrion, 2016). Il est aussi l’auteur de Marie-Catherine Peuvret. Veuve et seigneuresse en Nouvelle-France (Septentrion, 2005) et de Seigneurs campagnards de la nouvelle France (Presses universitaires de Rennes, 2007). Sa recherche sur les persistances du monde seigneurial au Québec après 1854 (identité et mémoire), a été donné lieu à un ouvrage paru en 2023 aux éditions du Septentrion, Persistances seigneuriales au Québec.